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Progresser, se sentir mieux: c’est possible!

Master 2 Professionnel en Psychologie Clinique
Master 2 de Recherche en Psychologie du Développement
Doctorat en Psychologie (2017)

Formatrice régionale POLE DE REFERENCE TND START ARA

Psychologue salariée en Institut Médico Educatif
Enseignante Université Lyon 1 et Lyon 2
Activité libérale
Formatrice

EXTRAIT D’UN DE MES ARTICLES A PARAITRE – 2021

L’engagement du nourrisson est nécessaire
pour qu’il apprenne à parler


Les particularités de l’organisation cérébrale du tout-petit et l’inuence des apprentissages précoces sur les réseaux fonctionnels sont de mieux en mieux comprises (Cusack, Ball, Smyser, et Dehaene-Lambertz, 2016 ; Fourquet-Courbet et Courbet, 2017 ; de la Cruz-Pavía, Werker). La recherche actuelle met en évidence les spécificités structurales et dynamiques initiales du cerveau qui amènent le nourrisson à la parole.

Elle explore la manière dont le cerveau du nourrisson converge progressivement vers sa langue maternelle en s’appuyant sur une architecture corticale universelle (Dehaene-Lambertz, 2002). Cette acquisition obéit à une chronologie relativement commune à toutes les langues : le babillage, les phrases à un mot, les phrases à deux mots et l’explosion linguistique ou bootstrapping lexical (Naigles, Kelty, Jaery et Fein, 2011). À la fin de la première année, le nourrisson sait donc déjà beaucoup de choses sur les formes acoustiques possibles des mots de sa langue.

L’acquisition du langage repose ainsi sur un système auditif relati- vement mature à la naissance ainsi que sur l’existence de réseaux déjà fonctionnels dans le cortex, réseaux qui se diérencient pro- gressivement (Dehaene-Lambertz, 2002). Le bon développement des réseaux du langage suppose néanmoins l’engagement actif du nourrisson, stimulé par les interactions sociales : l’engagement du nourrisson est donc nécessaire pour qu’il apprenne à parler (Bertoncini et de Boysson-Bardies, 2000).

Ainsi les processus cognitifs et perceptifs impliqués dans le langage s’organisent selon un fonc- tionnement d’intermodalité, dans une interaction dynamique entre nature et éducation, prédisposition et expérience (Karmiloff-Smith, 2009). Ce sont les relations sémantiques qui priment sur les indices phonologiques dans le langage oral. Les informations sémantiques sont celles auxquelles il va recourir pour produire des mots et comprendre le langage oral (Karmiloff-Smith et Thomas, 2003).

Les sujets avec un TSA privilégient, dans le traitement langagier,
les régions spécialisées
dans le traitement visuel

Sur la base d’une étude en neuro-imagerie fonctionnelle, la recherche de Kana (Kana, Keller, Minshew et Just, 2007) conrme l’hypothèse que les sujets avec un TSA privilégient, dans le traite- ment langagier, les régions spécialisées dans le traitement visuel. Il suggère que l’information du discours oral est d’abord et avant tout traitée d’un point de vue visuel. Cette étude envisage les sup- ports de type « communication augmentée avec pictogrammes » comme des supports aidants au niveau de la communication et des habiletés sociales (Sulzer-Azaro, Homan, Horton, Bondy et Frost, 2009). Elle met en évidence les résultats positifs obtenus avec le support d’une tablette numérique. Les études montrent que l’âge auquel entre la majorité des enfants non Asperger est tardif (parfois 7 ans) et qu’ils suivent des étapes dénies allant de l’écholalie à la production de phrases simples (Mottron, 2016 ; Brown, Oram-Cardy et Johnson, 2013 ; Prizant, 1983 ; Guy, Mottron, Berthiaume et Bertone, 2016). Reed et McCarty interrogent la double question de la cross-modalité et de l’attention (Reed et McCarthy, 2012). L’étude met en évidence le fait que le changement de tâches et le recours à plusieurs modalités (visuelle et auditive) nuit à la performance du sujet. Des études pointent également l’impact négatif des troubles d’attention, voire d’hyperactivité, dans le cadre des apprentissages entre autres du langage (Åsberg, Kopp, Berg-Kelly et Gillberg, 2010 ; Kirk, Gray, Riby, Tae et Cornish, 2016). De nombreuses recherches sur la lecture (Westerveld et al., 2016 ; Miller et al., 2016) mettent en avant une grande disparité entre les scores en déchiffrage et en compréhension, les scores déficitaires en compréhension ne s’expliquant ni par des déficits en déchiffrage ni par la difficulté du texte.

Colloques et congrès

2021 COLLOQUE INTERNATIONAL EN EDUCATION – Communication sur Autisme et Numérique (Montréal) Canada

2019 12èmeCongrès d’AUTISME EUROPE (Nice): Communication « Apprendre quand on est porteur de TSA »

2019 CONGRES NATIONAL FNEO (Lyon) « L’outil numérique : support de communication et d’apprentissages »

2016 TECHN’USE (Grenoble)« De l’acceptabilité à l’usage de technologies innovantes : le numérique dans les apprentissages » 

2016 SFPEADA (Lyon) Communication au Congrès de la Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent et Disciplines Associées « Apprendre et communiquer : Étude sur une cohorte de 20 enfants porteurs d’un TSA suivis en IME».

2018 ROUEN Colloque « Les nouvelles technologies au service des enfants ayant des troubles des compétences sociales et communicatives » – Intervention en séance plénière sur « Autisme et Numérique »

2018 ORNA – INSHEA–  Suresnes – Journée TICE autisme – Intervention sur le numérique et les apprentissages – 

Publications

2021 Chapitre dans le livre à paraître AUTISME ET NUMERIQUE – P.Bourdon -Université de Nantes et T.Karsenti- Université de Montréal

2020  Numéro CANALPSY « Humain et technologie » : chapitre sur le numérique 

https://bul.univ-lyon2.fr/index.php/s/EILdqEwNZeuEo2W

2017 Thèse doctorale :  Développement linguistique et particularités motrices et sensorielles chez l’enfant avec TSA : utilisation des tablettes numériques-Université Lumière Lyon 2

2015 Revue Agir et Communiquer ensemble SESAME AUTISME n° 195 –« Comment travailler la généralisation des compétences entre un IME et la famille : la création du service mobile autisme »


2014 « Progrès dans la compréhension en lecture chez un enfant avec un trouble du spectre autistique » sous la direction du Pr René Pry Université Lyon 2– in Psychologie clinique du handicap: 13 Etudes de cas – Marjorie Poussin et Anna Rita Galiano – Editions In Press

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